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Elle.a
#17
Toute interaction avec l'autre est assujettie à des règles qui lui sont propres. Par exemple, on explique aux enfants qu'il faut répondre bonjour à un bonjour, voire qu'ils doivent dire bonjour en premier aux personnes plus agées qu'eux-elles. D'ailleurs, toutes ces interactions codifiées sont désignées sous le terme de jeux, par les psychologues.
Le BDSM est, par essence, semble-t-il, le lieu de toutes les règles imposées, personnelles ou communément admises par "le milieu".
Le problème de toute règle, c'est qu'il faut la faire respecter si on veut qu'elle soit efficace, qu'elle rentre dans les habitudes, qu'elle ait un sens. Il faut donc des gardiens de la règle. D'où le côté infiniment protocolaire des clubs BDSM.
Le problème découlant du premier, c'est que, dans la sphère privée, pour faire respecter une ou plusieurs règles, il faut être constamment présent, constamment vigileant-e. Or, la personne qui devient gardienne de la règle se retrouve esclave de ses propres exigences, elle doit, à tout moment, demander des preuves, vérifier. De gardien-ne à esclave, il n'y a, pour moi, qu'un pas. La laisse à deux côtés...
Ps, j'aime beaucoup votre phrase :
- "Sans règles la relation BDSM n’est plus qu’une relation SM qui ne s’avoue pas."
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